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CHYPRE ET L’ITALIE: LE MOYEN AGE
ZYPERN UND ITALIEN: DAS MITTELALTER
libération en 1383, Jacques (1382-98) fut obligé,
entre autres, de céder la souveraineté de la ville et de
ses environs, ce qui a été décrit comme un Etat dans
un Etat, gouverné à présent par un capitaine. Les
Génois exigeaient également que la marine
marchande internationale utilise Famagouste.
Toujours est-il qu’au XVe siècle, la ville ne jouissait
pas de la prospérité qu’elle avait connue au XIVe
siècle. D’autres groupes commerciaux n’utilisèrent
pas le port, réduisant ses revenus. Une partie de la
population émigra et, en 1394, un visiteur italien,
Nicolo da Martoni, nota que «une grande partie,
pratiquement un tiers, est inhabitée et les maisons
sont en ruines, et cela s’est produit après la
domination génoise.» Les revenus de l’évêque
avaient diminué de moitié par rapport à avant la
guerre, tandis que les habitants se plaignaient de
l’insalubrité de la ville. De plus, la défense contre les
menaces externes telles que les troupes chypriotes,
les pirates catalans et les envahisseurs mamelouks
nécessitait de grandes dépenses, même si l’île avait
une grande importance militaire. En 1447, Gênes
décida de confier l’administration de la colonie à
Banco di San Giorgio de Gênes. Famagouste continua
cependant de décliner et certains habitants choisirent
même d’aller rejoindre les communautés génoises à
Limassol et à Nicosie.
Les Chypriotes tentèrent sans succès de reprendre
Famagouste, dès le règne de Pierre II. Le fils de
Jacques, Janus (1398-1432), qui était né et avait
grandi à Gênes et n’avait pas eu l’autorisation de
revenir avant 1391, assiégea la ville en 1401, mais
geboren und aufgewachsen und dem die Rückkehr bis
1391 verboten war, belagerte die Stadt 1401, gab
jedoch 1403 auf, als die genuesische Flotte die Insel
erreichte. Schließlich war nach dem Tod von Janus’
Sohn, Johannes II. (1432-58), Johannes’ Tochter
Charlotte dessen rechtmäßige Nachfolgerin, deren
zweiter Ehemann Louis, Sohn des Herzogs von
Savoyen, war. Johannes’ außerehelicher Sohn, Jakob
der Bastard, beschloss, Zypern gewaltsam
einzunehmen. Nach einer langwierigen Belagerung
gelang es ihm 1464, die genuesische Herrschaft über
Famagusta zu beenden und Louis und Charlotte zu
verbannen. Doch die Erleichterung über die
Befreiung von der Herrschaft eines italienischen
Staates hielt nicht lange an, denn drei weitere
italienische Instanzen warfen ein Auge auf die Insel:
Savoyen, Venedig und Neapel. Aus dem Westen
bemühte sich Charlotte weiterhin und trat schließlich
ihre Forderungen an den Herzog von Savoyen ab.
Jakob, nunmehr König Jakob II., vermählte sich mit
der Venezianerin Caterina Cornaro, deren Familie
bereits bedeutende Anteile an der zyprischen
Zuckerproduktion besaß. Falls Caterina kinderlos
versterben sollte, hatte er zugesagt, dass der
venezianische Staat deren Nachfolge antreten würde.
1473 verstarb Jakob II. und im selben Jahr erblickte
Jakob III. das Licht der Welt. Unter diesen
unbeständigen Bedingungen ergriffen die Anhänger