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Malgré d’intenses efforts déployés par le Pape et les
Hospitaliers en vue de parvenir à une solution
pacifique, une flotte d’avant-garde quitta Gênes au
début de l’année 1373. Les pillages génois furent
suivis de représailles contre les Génois restés à
Chypre, puis la situation se dégrada au point que les
Chypriotes cédèrent en fait le port de Satalia sur la
côte méridionale d’Asie mineure aux Turcs, plutôt
que de le perdre au profit de Gênes. Limassol, la ville
qui devait une grande partie de son essor aux rivaux
des Génois, les Vénitiens, fut incendiée et Paphos fut
prise.
La flotte génoise principale, composée de 36 galères
et plus de 14 000 hommes, arriva à la fin de l’année
1373 pour se joindre aux sept galères venues
auparavant. Les Chypriotes décidèrent de négocier
mais, par tromperie de la part des Génois, le roi
Pierre II, son oncle le prince Jean d’Antioche ainsi
que sa mère, Eléonore d’Aragon, furent emprisonnés.
L’autre oncle de Pierre, le prince Jacques, refusa
cependant de tomber dans le piège et continua à se
battre. Nicosie fut pillée, mais Jacques infligea de
lourdes pertes aux Génois, jusqu’à ce que les Génois
décident qu’une victoire complète risquait de
dépasser leurs moyens. De leur côté, les Chypriotes
se rendirent compte qu’ils ne pouvaient pas gagner la
guerre et comprirent que la destruction continue de
la campagne et des villes ne ferait qu’empirer les
choses.
Le règlement négocié fut dur pour les Chypriotes, qui
acceptèrent de payer un dédommagement
considérable en plusieurs versements, de remettre de
CHYPRE ET L’ITALIE: LE MOYEN AGE
ZYPERN UND ITALIEN: DAS MITTELALTER
gerieten König Peter II., sein Onkel Prinz Johannes
von Antiochia, sowie seine Mutter Eleonore von
Aragon, in Gefangenschaft. Doch der andere Onkel
von Petros, Prinz Jacob, ließ sich nicht in die Falle
locken und setzte den Kampf fort. Nikosia wurde
geplündert, doch Jacob konnte den Genuesen starke
Verluste zufügen, bis diese feststellten, dass der
totale Sieg möglicherweise die ihnen zur Verfügung
stehenden Mittel überstieg. Die Zyprer sahen
ihrerseits ein, dass sie den Krieg nicht gewinnen
konnten und verstanden, dass sich die Lage durch
eine anhaltende Zerstörung der Dörfer und Städte
verschlimmern würde.
Das Arrangement, das aus den Verhandlungen
hervorging, war hart für die Zyprer, die zugestimmt
hatten, eine hohe Entschädigung in Raten zu zahlen,
Genua viele bedeutende Männer als Geiseln zu
übergeben und ihnen Famagusta als zusätzliche
Garantie für die Einhaltung ihrer Verpflichtungen
abzutreten. Jacob nahm eine freiwillige Verbannung
an den Ort seiner Wahl in Kauf, doch wiederum
durch eine Hinterlist der Genuesen brachten sie ihn
nach Genua, wo der künftige König Jacob I. viele
Jahre zubrachte. Auch wenn die zyprische Wirtschaft
in keiner Weise zusammenbrach, so markierte der
Krieg das Ende eines großen Wohlstands, der
Zyperns strategischer Handelsposition zu verdanken
war.